Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
30 août 2015 7 30 /08 /août /2015 08:55
Klilouche
Klilouche

Ait Ouabane, le village du piment fort

Le village d’Aït Ouabane, aujourd’hui peuplé de 3.700 âmes, est surtout réputé dans la région pour son piment appelé localement "Klilouche" et ailleurs, le piment "Aouabane", du nom du seul village de la région qui le produit. Ce petit piment, très fort, se déguste de différentes manières. Lorsqu’il est cueilli frais et de couleur verte, il est grillé sur la braise avec des tomates. Le tout est ensuite pilé au mortier et généreusement arrosé d’huile d’olive.

"Servi avec une galette toute chaude, cette salade grillée constitue en été, un plat principal qui se déguste à tout moment", indique Tassadit. Pour pouvoir disposer, en toute saison, de ce légume apprécié par tous et dont les familles d’Ait Ouabane ne sauraient s’en passer, les femmes réservent une partie de la récolte pour la faire sécher.

Le légume est alors laissé mûrir jusqu’à ce qu’il se colore d’un beau rouge vif, avant d’être cueilli. Une fois séché, les femmes le conservent en chapelets qui rappellent les colliers en argent ornés de corail rouge, taillé en forme de piment, fabriqués par les bijoutiers d’Ath Yenni. Ce produit séché appelé "Achelkouh" est utilisé en hiver, pour relever et épicer plusieurs plats, notamment le couscous et le berkoukes.

Feu Da Brahim, le dernier vendeur ambulant du piment d’Ait Ouabane

Si le piment des Ait Ouabane est connu partout dans la région, c’est grâce aux marchands ambulants qui n’hésitaient pas à se rendre dans les villages voisins pour l’écouler. Feu Da Brahim était le dernier vendeur de piment d’Ait Ouabane, témoigne, à cet effet, Bessadi Farid, un habitant du village.

Cet homme qui a commencé à vendre le piment très jeune, a continué à le faire jusqu’à sa mort avec les mêmes moyens. "Il chargeait les piments sur une bête de somme et faisait le tour des village voisins pour le vendre. Parfois, il partait pour ne revenir qu’au bout de plusieurs jours. La distance ne lui faisait pas peur lorsque le temps est clément. ll se rendait jusque chez les Ait Ghobri pour écouler sa marchandise", ajoute M. Bessadi.

"C’est, d’ailleurs, dans cette région que Da Brahim est mort, en 2009. Il s’était rendu à Azazga pour vendre du piment et il est mort en descendant de son mulet", raconte-il.

LE PIMENT D'AIT-OUABANE klilouche
Partager cet article
Repost0

commentaires